Vache Folle : les paranos avaient raison !



Le dernier numéro du magazine "Nature", l'une des plus grande revue scientifique britannique, risque de provoquer une nouvelle vague de panique parmi les consommateurs de boeuf. L'hebdomadaire publie en effet la dernière étude d'une équipe de scientifiques britanniques sur la possible contamination de l'encéphalopathie spongiforme bovine à l'être humain. Ces chercheurs affirment posséder "la première preuve directe", de ce qui restait jusqu'alors un spectre encore incertain.

Ces chercheurs, qui poursuivent leur recherche sur la maladie de la vache folle depuis plus de 10 ans, viennent de mettre en avant la similitude des caractéristiques biochimiques entre le fameux agent infectieux de l'animal malade et celui de la maladie de Creutzfeld-Jakob pour l'homme. Les différentes expériences menées sur des singes et des souris n'avaient pour l'instant permis que d'établir un faisceau de présomptions, en quelques sorte, mais jamais de preuves tangibles de cette possible transmission. Les études sur les 15 malades recensés en Grande-Bretagne avaient rapidement permis de déceler le lien entre les dates de développement de la maladie et les habitudes alimentaires.

Cette découverte, si elle se confirme, amène bien sûr une série de questions angoissantes. Si la transmission de la vache à l'homme est réelle, quel va être le développement de l'épidémie? Quelles sont les personnes les plus exposées? Y a-t-il une partie de la population qui est génétiquement mieux protégée? En Grande-Bretagne, où le nombre d'animaux contaminés est le plus important et où la négligence a été la plus marquée, la situation pourrait être tragique. Les derniers chiffres avancés donnent le frisson. Si 23 cas de vaches folles ont officiellement été dénombrés en France, plus de 160 000 cas se sont déclarés Outre-Manche. Le temps d'incubation de la maladie s'étalant sur une durée de 3 à 6 ans, ce sont 900 000 bovins déclarés sains en Grande-Bretagne depuis 10 ans, qui ont pu en réalité être porteurs du prion pathogène et présentés à la consommation.

Les différentes interdictions sur les produits les plus suspects ont certainement permis un ralentissement du développement. Reste le sentiment désagréable, qu'il ne fait pas bon être carnivore en Grande-Bretagne aujourd'hui.

Retour Index


SOMMAIRE / INFOS / ECRIRE A MAGNET/ FRANCE PRATIQUE